Droit de circuler – Droit de rester – Manifestation – 13.12.2023 – 18h Potsdamer Platz


 Cher.es ami.es, cher.es camarades, cher.es compagnons d’armes, 

Avec le projet de réforme de l’asile, le gouvernement allemand démasque une fois de plus sa figure impitoyable. Avec le discours fasciste sur la nécessité de protéger sa propre population des soi-disant « autres », il déguise un projet qui s’avère être la réforme de l’asile la plus dure et la plus inhumaine depuis 30 ans. Avec la modification prévue du régime d’asile européen commun (RAEC), les droits fondamentaux de l’homme, ainsi que la protection nécessaire des réfugiés adoptée par la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, seront abolis.


Le compromis sur l’asile 2.0. 

Le 08.06.2023, les ministres européens de l’Intérieur se sont mis d’accord sur un durcissement sans scrupules du droit d’asile : à l’avenir, les centres d’asile aux frontières extérieures de l’UE vérifieront si les personnes en quête de protection bénéficient d’une procédure d’asile régulière dans l’UE. Cet examen est effectué dans des conditions qui ne se distinguent presque pas de détention. Il est difficilement prévisible qu’il y ait un examen individuel des causes de la fuite dans les centres d’asile – ou plutôt dans les prisons frontalières – et cela va radicalement à l’encontre du droit de l’humain à l’asile. 


Le compromis sur l’asile 1.0, adopté en Allemagne en 1993, mettait déjà en évidence la politique frontalière raciste de l’Allemagne.Les partis au pouvoir, la CDU/CSU et le SPD, ont attribué les actes racistes des années de la batte de baseball non pas à un problème de racisme et de néonazisme en Allemagne, mais au nombre « élevé » de demandeurs d’asile ; C’est pourquoi leur réaction au niveau politique a été de restreindre le droit d’asile et, dans ce cadre, d’adopter le règlement sur les pays tiers et le principe des pays d’origine « sûrs ». 
Le compromis sur l’asile 2.0 porte cette politique frontalière de droite à un nouveau niveau.

Pourquoi le 13.12.2023? 


La politique militarisée de la forteresse Europe a tué plus de 40 555 personnes depuis 1993. Noyés en Méditerranée, abattus aux frontières, tués par suicide dans des camps, torturés et tués après leur expulsion, l'UE a du sang sur les mains. (Citation tirée des revendications de « Abolir Frontex ») 


L’agence militarisée Frontex, qui est stationnée aux frontières extérieures de l’UE, n’est pas une agence de police nationale, mais travaille en étroite collaboration avec les autorités policières nationales et d’autres forces de sécurité. La coopération comprend l’échange d’informations, la planification et la conduite conjointes d’opérations, ainsi que le soutien à la formation des gardes-frontières. Même si Frontex est directement subordonnée à la Commission européenne et n’est donc gérée par aucune autorité nationale spécifique, il est clair que la police nationale et les gardes-frontières des États membres de l’UE respectifs soutiennent une grande partie de Frontex.Les policiers allemands qui participent aux opérations de Frontex peuvent être des agents de la police fédérale, de la police d’État ou d’autres unités de police spécialisées qui ont été formés aux tâches de police des frontières. Les refoulements et refoulements illégaux ainsi que la prévention du sauvetage civil en mer sont à l’ordre du jour du personnel de Frontex. 


C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser la manifestation du 13 décembre, car l’abolition et le dépassement des structures de pouvoir de la police signifient également l’abolition et le dépassement de Frontex. 


Le concept de frontière


Dans le monde d’aujourd’hui, les frontières nationales ne sont pas basées sur des événements naturels, mais sont une construction de personnes qui a été créée pour marquer des territoires dominants. Les frontières que nous connaissons aujourd’hui ont été créées principalement par l’oppression colonialiste et les conflits armés. Les revendications territoriales et les conflits territoriaux qui y sont associés sont encore aujourd’hui parfois des déclencheurs de guerres. 
Les frontières sont une construction humaine qui n’a jamais rien fait de bon pour la société, mais qui a toujours été un prétexte pour le fascisme, l’impérialisme et la guerre des dirigeants et doit donc être abolie.


Venez avec nous dans les rues pour montrer haut et fort que nous ne permettrons pas cette politique frontalière raciste, brutale et inhumaine, qui met en évidence le virage extrême vers la droite de l’UE ! 


Ensemble contre le racisme, le nationalisme et le fascisme le 13.12.2023 à 18h sur la Potsdamer Platz. Soyons en colère ensemble ! Montrons au gouvernement allemand que nous n’acceptons pas le compromis sur l’asile 2.0 et sa politique d’asile meurtrière ! 


Salutations solidaires F_AJOC Berlin Faire de l’amour une menace